Moi c'est moralement, que j'ai mes élégances...
Je vous l'annonçais il y a un petit moment déjà, la soirée-enquête Au Vieux Chaudron, organisée par le dragon libournais a eu lieu !
L'action se situait en 1646, lorsqu'Anne d'Autriche assure la Régence du Royaume de France, aidée (ou pas...) du cardinal Mazarin, alors que le futur Louis XIV n'a encore que 8 ans... J'y incarnais une jeune fille éprise d'aventure et d'indépendance, Eloise, pour laquelle j'ai conçu un costume répondant aux canons masculins de l'époque. En effet, la jeune gasconne rejette jupons et corsets, monte à cheval et se bat comme un homme !
La pièce maîtresse du costume est un pourpoint en velours chocolat (bah quand même...), élaboré à partir du patron de veste "civile" ... Je me suis "contentée" d'adapter les manches, pour obtenir des manches à crevée centrale dont la doublure est de couleur or pâle pour rapeler le galon qui la borde. Ce dernier est particulièrement magnifique, d'une part parce qu'il vient des stocks de ma référence en la matière, les Trésors de Mélusine, mais également car il est constitué de fils métaliques en tubulure brun et or, qui réhaussent le velours à merveille et sans faire "toc" ni clinquant.
Le pourpoint se ferme par trois boutons centraux couleur vieil or, et les rabats du col sont fixés par deux boutons plus petits. En jeu ça ne s'est pas vu, le col de la chemise cachant le tout, mais bon... La beauté intérieure ça compte aussi ! ;-)
Dessous, justement, une chemise en coton. Réalisée d'après un patron Mc Call's dont j'ai perdu la référence, je l'ai teinte au thé selon ma célèbre technique, afin qu'elle ait un aspect plus "naturel" qu'en plus blanc que blanc ;-) J'ai agrandi le col pour obtenir cette largeur si caractéristique des mousquetaires, ainsi que des rabats aux poignets également typiques (même si un poil trop grand au final).
Sinon, j'avais prévu un pantalon marron à taille haute et légèrement bouffant -que j'ai réalisé- mais je me suis heurtée à la douloureuse réalité de mon tour de mollet... Et oui, les très belles bottes de cuir que je porte m'ont été prêtées par une amie et mes larges gambettes y rentraient à peine ! Pas de quoi glisser les plis d'un pantalon large ! Je me suis donc rabattue sur un pantalon d'équitation fort ajusté (et fort élastique... ahem), qui ma foi convient tout à fait.
Derniers accessoires : le fourreau de rapière en baudrier (réalisé pour le GN Kelt de l'an passé) et un chapeau acheté pour l'occasion et agrémenté de plumes de paon (je savais que j'avais raison de les garder !).
Et du coup...
"Je ne m'attife pas ainsi qu'un freluquet
et je suis plus soigné si je suis moins coquet
(...) je marche sans rien sur moi qui ne reluise,
empanaché d'indépendance et de franchise"