The Canal of the Midi's Tour 2012
Après la trêve estivale, me revoilà sur ce blog pour vous conter mes recentes aventures... Commençons dans l'ordre chronologique inverse (moi, vous savez, la logique...), avec le récit de mon périple le long du canal du midi à vélo. Car oui, lorsque les jours les plus chauds de l'été arrivent, je pédale sous la cagnasse ! Enfin, pas tout à fait, puisque les platanes qui bordent les rives du canal procurent une ombre bienfaitrice.
Récidive d'une expérience tentée il y a cinq ans avec mes soeurs, j'ai cette fois réussi à convaincre mon cher et tendre de m'accompagner (nous passerons sur le fait que j'ai à cette occasion grillé mes chances d'organiser nos vacances à l'avenir). Le parcours se divisait en 5 étapes :
Toulouse - Castelnaudary : 65km. Bon, là autant vous le dire, c'est trop, surtout pour un premier jour de pédalage... On en sort avec les cuisses toute raides et les fesses au suplice ! Heureusement la piste est goudronnée de Toulouse à Villefranche (merci le Conseil Général de Haute-Garonne !) ce qui facilite le pédalage. En plus, l'arrivée par l'étang de Castelnaudary est superbe et console un peu de toute ces douleurs.
Castelnaudary - Carcassone : 40 km. Plus petite étape, mais pas la plus facile, vu le mauvais état de la piste à certains endroits. Ajoutez à cela les courbatures de la veille et surtout la quasi-impossibilité de reposer les fesses sur une selle, et vous comprendrez pourquoi on a fait court, et profité des écluses (où sont parfois aménagées de charmantes gargottes) pour faire une pause ou contempler le passage des bateaux...
Marseillette - Le Somail : 45km.Ayant passé la nuit chez un copain habitant près de Carcassone, nous avons profité de son extrrrrême gentillesse pour nous avancer un peu en voiture jusqu'à Marseillette, ce qui nous a fait gagner près de 20km sur cette étape, qui aurait été bien longue sinon... Dans tous les cas, l'étape au Somail fut un réel plaisir : ce village est tout simplement adorable ! On y trouve également une librairie de livres anciens hallucinante. Rien que pour elle, ça vaut le coup d'y aller ! En plus, notre chambre d'hôte nous ayant lâché (sur le moment, c'était pas drôle...) nous avons été relogés Aux Volubilis, où une piscine n'attendait que nos corps fatigués pour se délasser ! Si vous passez dans le coin, je vous le conseille, l'hôtesse est charmante et la chambre tout confort.
Le Somail - Bézier : 45km. Histoire de varier les plaisirs (le canal, c'est quand même un peu toujours pareil...) nous sommes sortis de la piste pour prendre des petites routes de campagnes serpentant aux milieux des vignes (sans perdre de vue la ligne de platanes signalant le canal !).
Tout aurait donc été pour le mieux si, à quelques centaines de mètres de l'escalier d'écluses de Fontsérane (avant Bézier), nous n'avions crevé... Classique sur un trajet en vélo me direz-vous... Classique oui, et nous étions paré pour la réparation d'une éventuelle crevaison. Une... pas quatre !!! Car c'est en effet nos QUATRE pneus qui ont crevé, à cause d'une foultitude d'aiguilles acérées venues là on ne sait comment ! Ça fait pas d'épines, normalement, un platane...
Bref, une assitance téléphonique, de la marche à pied dans les faubourgs glauques de Bézier et un taxi plus tard, nous sommes quand même arrivés à notre chambre d'hôte, la Vigneronne de Marie. Y ayant déjà séjourné il y a cinq ans, ce fut un pur bonheur d'y retrouver nos hôtes, leur chaleur et leur sens de l'acceuil, les chambres aménagées selon la personnalité de leur "occupant" : Mémé Charlotte et son dessus de lit à fleur, Oncle Albert et ses gravures militaires, etc...! Quant aux estomacs, ils ne sont pas en reste, avec un petit-déjeuner pantagruélique fait de pain frais, petits gâteaux sortis du four, confitures maison et jus d'orange tout juste pressées !!! Un pur moment de bonheur.
Enfin, il nous a bien fallu partir, et nous avons flâné dans Bézier (plutôt sale et moche comme ville, soit dit en passant...) avant d'aller faire un plouf dans la mer (en bus).
Nous avons alors repris nos vélos à plat et sommes rentrés en train, fatigués mais contents (du voyage réalisé pour l'un, que ça se termine pour l'autre. Je vous laisse deviner...).
Allez, je vous laisse, il fait trop chaud pour avoir un ordi sur les genoux ! La prochaine fois, je vous parlerai de plantes bizarres et de gingembre...