Quand on n'a pas d'idées...
... On repique celles des autres !
J'aimerais donc vous faire partager un article que Deborah m'a trouvé sur le site du Petit Journal (journal des français à l'étranger), et que je vais vous reproduire ici, parce que c'est pénible de changer de page pour lire l'article et revenir ici ensuite, tout ça tout ça...
Bref, voilà le petit bijou de drôlerie, 6e épisode de la série "L'Espagne pour les Nuls" :
Vous adorez tout en Espagne, même les Espagnols. La seule
chose qui vous ennuie c’est qu’ici tous vos "vrais" amis soient
français. Si Dieu a créé l’Espagne pour les Nuls c’est pour s’en
servir. Votre vie va changer
Voilà bientôt 6 mois que
vous avez quitté la mère patrie. Tout se passe plutôt bien au boulot.
Vos collègues ont beau parler très fort au téléphone, ils sont aussi
très chaleureux. Votre estomac s’est habitué à des matinées un peu
longues et ne crie plus famine avant 14h.
Vous aimez le chorizo,
le jamón, les churros à tremper dans le chocolat, les surdoses de rhum,
la taille des glaçons, les dimanches à la Latina, les orphelins qui
chantent les numéros gagnants à la télé sur toutes les chaînes en
simultané, le Corte Inglés le samedi après-midi et même le Bernabeu le
dimanche. Félicitations, vous commencez enfin à vivre en Espagne.
Pourtant vous n’avez aucun "vrai ami espagnol", c’est votre plus grand
regret.
Depuis que vous vivez en Espagne – et que vous êtes
célibataire – vous n’aviez jamais connu un ratio de
rencontres-de-gens-nouveaux par jour si élevé. Vous vous êtes déjà fait
entraîner plusieurs fois par la "marcha madrileña" : 30 minutes dans ce
bar, 45 minutes dans un autre et une heure dans celui-ci. Toujours
debout, toujours entouré de têtes qui vous présentent à d’autres têtes.
De ces virées improvisées, vous n’avez cependant gagné aucun "vrai ami
espagnol", ce qui vous chagrine.
Mais à quoi servent vos amis ?
Vous
ne pleurerez certainement jamais sur l’épaule de Javier ni même
entendrez sa voix au téléphone. En revanche, il vous saluera toujours
quand vous le croiserez dans le bar d’en-bas. Étant un être humain et
donc un animal social, vous êtes condamné à voir défiler des têtes
devant vos yeux et des prénoms dans vos oreilles. Les Espagnols ont
compris cela bien avant nous, c’est pour cela qu’ils se souviendront
toujours de votre prénom mais jamais de votre numéro de téléphone.
Le
meilleur test d’amitié reste celui du déménagement d’un quatrième étage
sans ascenseur le dimanche après-midi. Le nombre d’ampoules sur les
doigts est le meilleur indicateur de la fraternité, certainement pas le
nombre de coup de fils par semaine ni l’ordre de vos top-friends sur
Facebook. C’est peut-être à cela que servent les "vrais amis" : porter
des caisses.
TFM (www.lepetitjournal.com Madrid) lundi 19 janvier 2009
Et le meilleur dans tout ça, c'est que c'est tout à fait ça ! Les clichés du chocolat trop épais pour être buvable par un pauvre petit français élevé au Nesquik (enfin sauf pour une addict au chocolat comme moi ^^) ou la géniale invention et mise en pratique du "décalage
horaire social – tout faire deux heures plus tard que le reste de
l’Europe" (copyright TFM), mais aussi et avant tout "l'amitié" espagnole.
Bon, sûrement que je suis particulièrement mal placée pour parler, vu que je travaille à l'ambassade, au milieu de tout un tas de français (baaah, baaaah), mais il faut bien avouer que l'espagnol est certes très ouvert, amical, spontanément sympathique et accueillant, mais surtout incapable de concevoir de relation sociale autre que se rencontrer dans un bar, et de surcroît par hasard ou par habitude. Prévoir une sortie, s'appeler pour se mettre au point, ou tout simplement au courant, pfiou ! Jamais !
Et le pire, c'est qu'on s'y fait... Y'a qu'à voir, même nous les stagiaires (et autres de l'ambassade) commençons à agir de la sorte... Heureusement, je n'ai pas prévu de déménager pour le moment ;-)